L'alimentation de votre chien

En bref :
Les repas constituent un moment de prédilection pour renforcer plus encore notre relation avec nos pensionnaires et nous en profitons pour le caresser et un peu jouer avant le remplissage de la gamelle (car le faire après n’est pas toujours la meilleure option pour nos doigts). Un chien arrivé seul mange seul : pas question de courir des risques de disputes.
Il a sa gamelle personnelle durant tout son séjour, vaisselle faite sur place elle est remise de suite près de lui.
Nous donnons deux repas par jour mais cela relève de la théorie car certains chiens ont pour habitude le self-service 24h24 chez eux, donc nous faisons alors pareil.
Nous tâchons de le nourrir avec ce qu’il mangeait chez lui afin d’éviter les problèmes digestifs.
Certains chiens ne s’alimentent d’ ailleurs que de nuit. Nous n’avons pas découvert de source scientifique à ce sujet pourtant abordé en comportementalisme mais sans consensus.


En moins bref :
Le Canis Club attire votre attention : en ces années de surexcitation sur les réseaux sociaux, nous précisons que nos recettes livrées ici ont pour objet d’alimenter durant seulement quelques jours des chiens en difficulté. Le régime nutritionnel idéal pour le long terme est devenu un débat presque impossible tant il relève de la cacophonie. Mais, dans tous les cas, limitez drastiquement l’apport en sel qui est, en réalité, l’agent conservateur caché numéro un dans les croquettes (jusqu’à douze fois trop).
Les passionnés de chiens (du genre qui participe à toutes les formations, sont de toutes les rencontres et assistent à toutes les conférences) s’intéressent actuellement beaucoup à l’alimentation.
Ordinairement nous nourrissons à la croquette, même si nous n’en pensons pas QUE du bien, car c’est la façon rationnelle et efficace de remplir une vingtaine d’estomacs deux fois par jour, mais aussi parce que c’est le mode alimentaire le plus répandu dans notre clientèle.
Les passionnés de chiens ont entendu parler de la nourriture BARF, vegane, végétarienne et même végétalienne.
Que penser de l’alimentation BARF ?
Quid de l’alimentation végétarienne pour le chien ?
Attention : comme ailleurs dans ce site, vous lirez des simplismes qui vous contrarieront peut-être.
Nous y sommes vraiment contraints car l’exactitude parfaite, l’hyper précision nous mèneraient bien trop loin dans ce cadre d’un site pour une pension canine.



L’alimentation BARF !



Dans les pensions comme dans les refuges, la plupart des chiens mangent des croquettes mais , les rares fois où ils ne s’ alimentent pas du tout, nous pouvons aussi les nourrir d’une façon un peu inspirée du BARF avec notre formule simplifiée de courtes pâtes cuites al dente additionnées de poulet et de haricots que nous remplaçons parfois par des rondelles de carotte et/ou des morceaux de pomme.
Pommes et carottes, en bonne quantité, seront cuites ou crues selon la préférence (et la capacité à s’alimenter) du pensionnaire.
Ce qui nous intéresse c’est notamment d’être au bon niveau en matière d’hydrates de carbone et de générer une bonne appétence.
Nous avons écrit « inspirée de » car le régime BARF est à base de viande crue alors que, pour des raisons de sécurité alimentaire, nous cuisons brièvement le poulet à l’eau puis le faisons revenir quelques instants à feu vif pour donner plus de goût. Nous privilégions le poulet car il est toléré par quasiment tous les chiens.
Cette recette n’a pas de formidables qualités nutritives sur le long terme mais n’a pour seule vocation que d’être d’usage temporaire : il faut que la bête ait quelque chose dans l’estomac !
Sur demande (ou juste pour essai si le chien ne mange toujours pas) nous pouvons remplacer les pâtes par du riz mais nous le faisons avec prudence car la chose n’est pas simple : tous les chiens ne tolèrent pas n’importe quel riz alors que le problème se pose rarement avec les pâtes (pour résumer, c’est une histoire d’amylase que le chien ne produit que par le pancréas qui, lui, se charge de produire aussi d’autres enzymes indispensable).
Au contraire de l’homme, le chien ne produit pas d’amylase supplémentaire – et complémentaire - par la salive.
Nous tentons ainsi de faire cuire, ou de préparer d’avance, les ingrédients d’une recette simple, suffisamment riche en hydrate de carbone (nous avons besoin de l’aide de glucides), à laquelle nous pouvons mélanger un peu de graisse de bœuf liquéfiée quand le sujet nous arrive fort maigre… à la condition qu’il la tolère et qu’il salive suffisamment pour ne pas qu’elle reste collée au palais. Pas d’inquiétude : nous surveillions !
Nous utilisons cette composition en alimentation de transition parce qu’elle convient à la majorité, facile à décliner en variétés, facile à préparer, facile à stocker.
L’alimentation BARF réelle (donc sans cuisson de la viande), bien menée, peut aller jusqu’à une réelle complexité et exige une certaine logistique : notre recette n’a aucune autre prétention que d’être «  de transition » (merci de ne pas nous cramer sur les réseaux sociaux !).
Nous acceptons bien évidemment de nourrir en BARF réel mais nous devons demander au maître de préparer et de congeler les rations journalières BARF.

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A moins de prendre du personnel et d’atteindre des prix stratosphériques, dans une pension canine professionnelle de capacité moyenne il n’est pas concevable de nourrir tout le monde en mode BARF (très chronophage et peu appréciée de l’AFSCA pour les pensions canines mais si nous donnons ce que le maître a fourni congelé, c’est autre chose).
Le Canis Club, une pension d’organisation familiale, se veut financièrement accessible à la majorité des personnes.
Nous avons donc la sincérité de préciser que nous ne nourrissons les chiens avec notre recette « cuisson maison » qu’en cas de refus ou d’incapacité physique de manger des croquettes ou de troubles digestifs manifestement dus à l’alimentation industrielle.
Si le chien est édenté, nous mixons le tout.
Bien évidemment, si le maître nous confie de la nourriture en boite à laquelle le chien est habitué et qu’il digère parfaitement, tout devient plus facile ... et plus rassurant
Si le chien présente une plaie buccale exsudative ou a la langue (ou une gencive) nécrosée - c’est rare mais nous avons eu des cas chez les vieux chiens à la bouche pas suffisamment contrôlée par les maitres -(souvent quand ils sont eux aussi très âgés - nous procédons par gavage doux en faisant de toutes petites boulettes pour préserver le carrefour pharyngé et s’assurer qu’elles ne passent pas par les voies aériennes.
Il est arrivé plus d’une fois que, en nourrissant un vieux pépère boulette après boulette , nous découvrions en fait une tumeur dissimulée par une hyper salivation épaisse bien loin dans le fond de la gorge.
La cause du problème peut s’avérer n’être un calcul dans les glandes salivaires. Il existe, parfois, des conséquences sévères avec des gonflements importants, les glandes salivaires ont parfois les canaux naturels bouchés mais peuvent occasionnellement produire quand même de la salive par un percement alternatif –en un point aléatoire- dû à la dégradation de la bouche, ce qui peut être vraiment très très douloureux pour la brave bête.
L’ extraction d’un calcul dans le complexe des glandes salivaires peut parfois être simple et rapide, parfois requérir une intervention compliquée et longue, surtout sur les chiens aux muscles masséters particulièrement développés comme on en trouve chez certains molossoïdes à poil ras tels que les Amstaffs, bouledogue anglais, Cane Corso etc…
Une autre fois, avec une vieille mémère, ce furent deux molaires (appelées chez le chien « carnassières) entièrement déchaussées par une tumeur et que nous avons enlevées à un jours d’écart sans aucun effort ni hémorragie, simplement avec les doigts.
Nous ne manquons pas d’amener le toutou chez son vétérinaire dans des cas aussi particuliers car parfois les choses sont encore plus complexes et nécessitent de recourir à l’imagerie médicale.
Dans tous les cas, nous informons les maîtres biens à temps et abordons le sujet du budget pour les frais vétérinaires.
Le client doit pouvoir être seul à décider d’une dépense importante.
Notre propre implication (déplacements, temps d’attente, temps de soins chez nous) est toujours gratuite, même s’il nous faut nous reposer dans un divan, à côté de notre pensionnaire et que l’un de nous lui consacre plusieurs heures par jour.
Une question en passant, pour se distraire : quelle force la mâchoire d’un chien développe-t-elle ?
Parfois les masséters, ces muscles de la mastication reliés à la mandibule (mâchoire inférieure) , atteignent plus de quatre centimètres d’épaisseur et développent une force considérable presque impossible à vraiment chiffrer en dépit des énormités que l’on peut lire : on lit même « une tonne au centimètre carré » mais nos recherches, sérieuses - car nous sommes des passionnés - en différentes langues, et notre présence dans bien des congrès ne permettent pas de confirmer de telles affirmations dont nous n’ identifions pas les assises.
Dans les cas où il nous faut aider un chien à se nourrir (presque systématiquement il s’agira d’un très vieux pensionnaire) nous délivrons le poids total de nourriture qui nous semble correspondre aux besoins caloriques journaliers que nous estimons en nous basant sur les moyens classiques d’ estimation du métabolisme basal… laquelle estimation doit souvent être ajustée car nous avons à assister un individu, un être vivant, dans l’état où il se trouve à un moment donné de sa vie, et non une machine toute calibrée et livrée avec son mode d’emploi.
Dans ces cas, nous nourrissons en cinq petites fois, de 06h00 à 18h00.
A cela se joint la plupart du temps l’intérêt d’abreuver à la grosse seringue sans aiguille prolongée d’un court tuyau de caoutchouc mou, pour ne pas blesser par la sortie de seringue en plastique durci.
De la douceur, des caresses, du temps … et ordinairement le chien s’abreuve jusqu’à plus soif, souvent par léchage de la tétine.
Attention, dans ces cas-là la bouche est une telle usine à bactéries que nous jetons les embouts (en fait de simples bouts de tuyaux souple que nous achetons au mètre - pour une piécette - aux bricos) après chaque abreuvement.
Des découpes de six centimètres suffisent mais il faut prendre grand garde de les bloquer avec les doigts de la main qui ne presse pas le piston car s’ils partent, sous la pression, dans la gorge du chien cela peut très mal tourner.
Heureusement des bouches aussi abimées sont rares et nous ne pensons pas en traiter plus d’une à deux par an.
Quand nous gardons des très vieux chiens si fortement dégradés, ils restent sous surveillance dans notre maison et, pour la nuit, sont entrés en logettes portables placées le soir dans notre salon afin de ne pas les retrouver le matin ailleurs que bien confortablement sur leur plaid.
Souvent, les pensions se simplifient la vie et refusent les cas compliqués mais ce sont justement eux qui nous ont formés, c’est par eux que nous avons acquis ce qui nous est le plus utile : l’expérience du terrain difficile, sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Au Canis Club, la mentalité n’est pas de garder des pensionnaires tant qu’ils sont dans le bon âge de forme puis, soudain, de ne plus les accepter, ce qui reviendrait à dire « Nous voulons bien votre pognon mais pas les problèmes qui vont avec ».
Pourtant, ce n’est pas sans danger réputationnel pour nous car, s’il arrive quelque chose de fâcheux, certaines personnes se refusent aux réalités et s’interdisent de voir le déclin naturel de leur vieux compagnon.
Il leur faut absolument un coupable. C’est humain. Tous les vétérinaires ont vécu cela, les médecins de médecine humaine et les chirurgiens aussi.
Bien évidemment, nous pouvons écrire que bien plus de nonante pour cent de nos pensionnaires ne nécessitent nullement une telle attention d’ordre médical et nous arrivent en pleine forme.



Les chiens au régime végétarien.



De plus en plus, des maîtres s’alimentent de façon végétarienne et font de même avec leur chien. Il existe des croquettes pour chiens végétariens, et même vegans (c’est un degré au- dessus du pur végétalisme), dont le métabolisme est discrètement aidé par l’apport de multiples produits de synthèse ajoutés sous forme liquide pour en faciliter le mélange aux autres ingrédients, notamment en phase finale, par enrobage d’arômes liquides entièrement de synthèse.
Bah, l’industrie alimentaire humaine triche parfois aussi !
La science, actuellement plutôt défavorable à cette pratique, nous dira si ce régime est favorable, neutre ou néfaste a Canis familiaris mais voici bien longtemps que l’on apprend aux élèves vétés que le chien de famille est un « carnivore non strict » ( à l’inverse du chat « carnivore strict ») et le Canis club a tendance à étendre la classification « carnivore non strict » à tous les canidés puisque le renard se satisfait bien d’un régime largement végétal (sauf les mères à l’allaitement) et que les loups, les lycaons, les chacals et d’autres canidés semblent se sortir sans dommage d’ épisodes très largement végétariens ... après lesquels certains grands mâles de quelques sous-espèces de Canis Lupus ingèrent parfois plus de quinze kilos de viande en un seul repas.

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Bien qu’il soit notoire que le Canis Club refuse de céder à certaines exigences alimentaires ou médicamenteuses (anabolisants pour les chiens sportifs ou psychotropes hors contrôle vétérinaire ou pour des motifs de toute évidence farfelus) de la part de maîtres dont certains, très fâchés (mais on s’en fiche) , le publient sur le net, nous ne voyons pour autant aucun motif de changer le régime alimentaire d’un chien végétarien seulement de bref passage chez nous et sommes conscients du risque d’induire un trouble digestif peut-être difficile à soigner si nous le faisions.
En clair, nous pourrions le mettre en forte diarrhée en un seul jour et n’avoir pas le temps de l’en sortir avant le retour du propriétaire ainsi … son régime alimentaire végétarien sera donc respecté à la lettre.
Si il devait passer en statut «  longue durée », nous le ramènerions petit à petit à sa vraie nature : celle de « carnivore non strict » dont un vétérinaire diététicien nous parlait déjà lors d’une conférence tout public à l’Université de Maison Alfort (Paris) en … 1986.
Bien que nous appliquions les régimes les régimes canins végétaliens, végétariens et végans, nous y sommes défavorables et pensons avoir été francs à ce sujet.

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