Lors de l’entrée en pension, un contrat d’hébergement est rédigé en deux exemplaires identiques. Au verso de l’exemplaire-client figurent nos conditions générales.
Comptez vingt minutes pour la rédaction de ces contrats numérotés qui comprennent de nombreuses rubriques représentées par des questions que nous vous posons, ainsi que l’identification exacte de votre chien (n° de puce électronique, race, sexe etc…).
Tout est beaucoup plus rapide pour d'éventuels séjours suivants : on remplace les dates d’entrée et de sortie, on contrôle que les premières données sont inchangées (par exemple votre n° de téléphone), on paraphe et c’est fait. Souvent en moins d’une seule minute sauf si on papote (c’est fréquent).
En bref : un carnet porteur de deux étiquettes valables pour le séjour.
La loi l’oblige pour entrer en pension et deux étiquettes dont les dates couvrent jusqu’à la fin du séjour suffisent, l’une porteuse des lettres CHP ou DHP, l’autre porteuse des lettres BbPI.En moins bref :
Ce qui suit est destiné à celles et ceux qui aiment s’informer au maximum et, surtout qui aiment lire. Si vous n’aimez pas trop lire, passez à l’onglet suivant intitulé « Un acte vétérinaire en pension ? »
Le carnet de vaccination doit, par la loi, rester dans la pension ou le refuge qui l’héberge durant toute la durée du séjour. Il vous est évidemment restitué à la fin de l’hébergement.
Un « vrai » bon conseil : si votre chien n’est plus du tout en ordre de vaccination, ne vous rendez-pas chez le vétérinaire car vous ne savez rien des autres chiens présents dans la salle d’attente.
Ont-ils une pathologie transmissible alors que vous venez justement pour protéger par une vaccination qui ne prendra effet qu’une dizaine de jours plus tard, c’est-à-dire TROP TARD et vous voilà soudain avec un chien malade ? Ce serait bien trop dommage qu’il chope une maladie virale grave dont le développement est plus rapide que l’effet du vaccin. S’il chope une souche grave de typhus ou qu’il est déjà de santé fragile, la vie de votre chien pourrait se jouer à pile ou face. Dans ce cas précis (chien non vacciné depuis longtemps), privilégiez la venue du vétérinaire à votre domicile.
Si votre chien est déjà sous une bonne couverture vaccinale, n’hésitez pas du tout à vous rendre en salle d’attente de votre vétérinaire mais prenez soin de l’informer par téléphone du motif de votre visite car vous ne savez pas ce qui lui reste dans son frigo à vaccins (songez surtout au BbPI dont nous vous parlons ailleurs sur ce site) : i Il n’est pas rare que celui-là doive être commandé. Voici déjà l’essentiel à savoir : la loi exige que le chien soit vacciné notamment contre la maladie découverte par Monsieur Henri Carré qui s’appelle tout bêtement « Le Carré ». Le Carré connait souvent un développement gravissime et est très transmissible par les voies aériennes. Deux lettres peuvent l’indiquer et valent exactement la même chose. Vous pouvez lire C pour Carré sur les étiquettes destinées au marché francophone ou D (Distemper en anglais) pour les autres marchés. En Belgique vous pouvez parfaitement rencontrer des étiquettes marquées D. Juste à côté de cette première lettre vous trouverez un H pour hépatite (valable pour tous les marchés) puis un P pour Parvovirose qui est l’appellation généralisée d’un virus apparenté à ce que nous appellerons le typhus pour rester dans un vocabulaire qui vous est familier. Le typhus est vraiment une maladie très grave, menant trop souvent au décès en dépit de soins irréprochables chez votre vété.
Ces trois lettres là (CHP ou DHP ) doivent figurer sur une seule étiquette (qui peut d’ailleurs présenter des lettres supplémentaires pour d’autres trucs que l’on appelle des « valences ».
La Rage (une étiquette souvent rouge que vous trouvez quelque part dans les huit premières pages du carnet bleu), la Leptospirose (une étiquette souvent jaune groupée avec les étiquettes des autres vaccins tels que CHP) et d’autres vaccins ne sont pas obligatoires en pension.
Ce qui compte c’est que vous puissiez lire soit CHP soit DHP (même si des lettres et des chiffres intermédiaires apparaissent, par exemple PI-2. Si vous voyez une étiquette portant les lettres CHP ou DHP sachez que votre chien est protégé pour trois années à dater de sa deuxième vaccination (+/- vers ses quatre mois).
Seulement voilà, nous n’avons pas encore développé le sujet de ce que l’on appelait anciennement « la toux des chenils » : cette appellation est encore parfois utilisée mais n’est médicalement plus de mise car il est admis que n’importe quelle circonstance peut amener un chien à en contaminer un ou plusieurs autres par le simple fait de se croiser en rue. C’est une affection respiratoire que nous rapprocherons – par hyper simplification – de la grippe. Vous savez qu’il y a la grippe humaine, la grippe aviaire, la grippe porcine, la « grippe » du chat (rhinotrachéite) et bien d’autres.
Appeler la trachéo-bronchite canine « la toux des chenils » est aussi con que de dire « la grippe des autobus » en parlant de la Covid – 19.
Les pensions canines n’y jouent aucun rôle de plus que n’importe quelle autre occasion de rencontrer un chien porteur.
Pour ne pas compliquer votre lecture, nous nous contenterons d’écrire cette approximation : le chien a sa forme de maladie respiratoire, contractable partout, et des vaccins existent. La « grippe » du chien (en fait, et pour rappel, c’est une trachéo-bronchite) est principalement composée de deux complices : un virus (le parainfluenza) et une bactérie appelée Bordetella bronchiseptica (oui, nous savons que quelques adénovirus canins sont de la partie mais si nous entrons dans le domaine on n’a pas fini demain !). Contentons-nous d’être fiers que notre Prix Nobel de Médecine, le Belge Jules Bordet, ait découvert cette bactérie). L’étiquette parfaite est donc une étiquette à part de la première (CHP ou DHP) et porte les lettres BbPI, peu importe l’éventuel chiffre qui suit ou pas.
Ces quatre lettres là, BbPI, doivent figurer sur une seconde étiquette. Ce vaccin, en spray ou en piqûre n’est valable que un an.
Donc pour entrer en pension, seules ces deux étiquettes doivent être présentes dans le carnet et vous les trouverez quelque part, de la page 19 à la page 26 de votre carnet bleu, appelé « Passeport Européen » … sans que l’ Europe ne lui ait fixé de normes, ce qui fait que l’ éditeur fait selon son humeur.
Dans certains cas, exceptionnels, l’AFSCA accepte qu’il n’y ait qu’une étiquette portant les lettres et chiffres CHPPI 2, certaines marques proposent cette combinaison, dont l’excellente marque NOBIVAC. Hors micro, pas mal de vétés ne sont pas loin de contester l’utilité de prévenir Bordetela Bronchiseptica et plusieurs pays européens ne le demandent pas.
A savoir absolument (pour vos sous et votre temps) : si vous voulez vacciner votre chien contre la grippe de façon complète, votre avantage est de faire vacciner avec NOBIVAC BbPI car il s’agit d’une seule visite, sans rappel, et juste un petit spray dans le nez fait par le médecin. L’efficacité intervient très rapidement (nous restons volontairement imprécis parce qu’il y a des chamailleries de scientifiques – comme d’hab ! - sur le délai, mais c’est vachement rapide quand même !).
Si on vous propose PNEUMODOG (excellent aussi) et que votre chien n’a pas reçu un Pneumodog l’année précédente, la séquence totale vous prendra au minimum trois semaines avant que votre chien soit totalement protégé contre la grippe (+/- neuf jours après la deuxième injection). C’est pas marrant du tout, sauf si vous adorez : votre vété, rouler en voiture ou en tram ou en bus, avoir deux étiquettes PNEUMODOG collées l’une au-dessus de l’autre, attendre deux semaines entre les deux injections et payer deux visites et deux vaccins! Si votre chien a reçu un PNEUMODOG l’année avant (attention aux dates), alors c’est différent et tout devient plus léger : votre vété fait tout en une seule fois. Il existe d’autres marques mais pour le propriétaire d’un chien, un NOBIVAC BbPI reste quand même la solution des années 2020 … et encore pour très longtemps.
De plus, si votre chien doit entrer urgemment en pension, il n’y a pas de doute : il faut un spray nasal BbPI sans quoi votre chien sera très incomplètement protégé par une seule injection de Pneumodog et, en principe, ne devrait pas être accepté en pension puisqu’il est complètement protégé quelques jours après la deuxième piqûre, soit plus ou moins vingt-trois jours après la première. Un chien vacciné contre la « grippe » canine peut présenter de légers effets secondaires exactement comme l’humain et, par exemple, présenter un fin écoulement nasal pendant quelques jours. Merci de ne pas mettre cela sur le dos du gérant de la pension en publiant que telle ou telle pension est mal tenue.
Il n’est pas rare qu’un chien dûment vacciné tousse un peu ou présente un écoulement nasal transparent en sortie de pension (voire même se racle la gorge car il est aphone de ne pas s’être tu) : si vous allez chez un autre vétérinaire que celui qui a vacciné, il n’est pas impossible du tout qu’il invoque une mauvaise application du spray nasal par son confrère ou même l’ hygiène de la pension, même en pleine période d’allergies respiratoires saisonnières : c’est une musique que nous connaissons par cœur et nous savons avec quels médocs (puissants et à très larges spectres parce que ce vété ne sait pas alors il tape fort et large) vous rentrerez alors chez vous en maudissant à la fois la pension et votre désormais ex-vété. Toutes les pensions qui ont des années de pratique ont connu ça. Toutes !
Nous n’avons hélas pas rencontré uniquement des vétés de classe même si ceux-ci constituent, indéniablement, la grande majorité du genre dans cette belle profession qui a toute notre sympathie.
Encore un détail mais qui est important : si votre vété fait d’une part une CHPPI et dans la même séquence vaccinale un spray nasal BbPI, il ne met pas la santé de votre chien en danger en délivrant deux fois la valence PI durant la même action vaccinale : les vétés font avec ce qu’ils ont dans le frigo et on peut les comprendre car ils dépendent de ce qui peut leur être livré par le grossiste parfois lui-même démuni durant quelques jours. Quand votre vété passe commande, il est parfois obligé de prendre des quantités qui ne l’arrangent pas du tout ou, tout simplement, certains vaccins ne sont pas dispo pendant plusieurs jours si pas plusieurs semaines. Certains émettent toutefois une réserve sur la doublette de « PI » pour les mini-mini chiens, excipant d’un risque de fièvres ou d’autres effets secondaires ordinairement mineurs, d’autres vétés contestent l’avis de leurs confrères et réaffirment l’innocuité de la doublette.
Depuis la Covid 19 et un certain cirque médical, vous savez enfin combien la « communauté scientifique » n’a vraiment rien d’une « communauté » et les contre-avis sont nombreux à bien des sujets. Nous sommes bien sûr incompétents en la matière mais en tout cas jamais nous n’avons entendu de témoignage incriminant cette pratique de doublette PI, même sur les petits sujets.
Si le chien doit recevoir un rappel de vaccination durant son séjour (voir les dates sur le carnet), le client avance le coût induit par cet acte vétérinaire.