En bref :
Certaines pensions l’exigent, tant pour les mâles que pour les femelles.
Le Canis Club ne le demande pas : les toutous ne doivent pas être stérilisés pour venir chez nous. Toutefois le Canis Club n’accepte aucune responsabilité en cette matière quel que soit le mode de garde choisit par le maître.
Au chapitre « anecdotes » vous lirez quelques exemples croustillants à ce sujet.
En moins bref :
Les femelles
Parmi les raisons de refuser toute responsabilité d’une éventuelle grossesse figure l’étendue de la période de gestation qui va de 56 jours à 70 et même 71 jours, ce qui rend très difficile de situer le moment de la saillie.
Peut-être lirez-vous « 63 jours de gestation chez la chienne » : c’est en effet une sorte de « moyenne » mais c’est parfois tout à fait inexact, d’autant que les durées d’ovulation sont très variables.
De plus, il n’est pas rare que l’ovulation se fasse de façon discontinue et c’est la raison pour laquelle une portée peut parfois être composée de chiots de la race de la mère (que les maîtres ont volontairement fait saillir par un mâle de la même race) mais aussi … des passagers clandestins, des chiots croisés dont le papa est passé dans le quartier au bon moment.
C‘ est là où intervient la durée de vie des spermatozoïdes avec une longévité réelle qui va vous étonner : de quatre à … sept jours (sept c’est assez rare !).
Voilà qui est assez loin des simplifications que l’on lit trop souvent sur le net.
Si l’on étire les durées théoriquement possible et que l’on atteint 71 jours de gestation suite à une fécondation in extremis par un spermatozoïde survivant du septième jour, on arrive alors très loin des 63 jours de référence théorique (et donc parfois très loin des dates de séjour en pension).
Certains vétérinaires -minoritaires- se posent d’ailleurs la question d’une éventualité de blocage de l’embryogenèse chez certaines femelles qui expliquerait une durée de gestation anormale.
Le blocage de l’embryogenèse est normal chez bien des herbivores (180 jours de blocage de grossesse chez la chevrette / femelle du chevreuil), presque inexistant chez le carnivore strict et peu existant chez certains carnivores non stricts (chiens féraux dits « de Bombay », lycaons, etc.).
Nous convenons que de tels cas extrêmes sont très peu fréquents et que, en réalité, les fœtus inaboutis et les chiots mort-nés ne sont pas rares car la nature sait faire le tri.
La fréquence des ovulations chez la chienne : la théorie voudrait qu’une chienne soit fécondable durant deux périodes par an, espacées de six mois.
Là encore, c’est très piégeur car non seulement il y a des chiennes très discrètes durant ces périodes (peu de gonflement de vulve, pas ou peu de pertes) mais de plus elles peuvent espacer différemment leurs périodes et, par exemple, vous faire huit mois pour les premières, espacées de quatre mois pour les suivantes et pourquoi pas cinq ou sept pour celles qui suivent ?
Certaines chiennes sont à la fois si irrégulières et si discrètes qu’elles rendent toute prévision impossible, surtout quand elles ont des durées d’ovulation extrêmement longues.
Pour toutes ces raisons, le Canis Club n’accepte aucune forme de mise en cause dans le cas d’une chienne saillie – ou
prétendument – saillie en pension.
A savoir : si vous songez à faire stériliser votre chienne, réaliser cette intervention
avant les premières règles semble faire actuellement l’unanimité et est souvent présenté comme souverain contre le cancer de la chaîne mammaire, en plus d’être évidemment LA super prévention contre l’infection de l’utérus qui est souvent grave.
Elle prévient efficacement la fugue lors des chaleurs (qui disparaissent).
Prévoyez un budget conséquent.
"Que se passerait-il si ma chienne devait mettre à bas ?"
Anciens éleveurs (durant une douzaine d’années), nous sommes rôdés à ces moments de grâce et à cette période d’une dizaine de jours post-parturition qui restent délicats.
Moins formatrices que les soins de santé, mais tellement chouettes : les naissances, les premières tentatives de marche, les premières sorties avec maman quand une femelle met ses petits au monde chez nous et que nous envoyons des photos, par exemple à sa propriétaire hospitalisée depuis peu.
Nous publions sur ce site une photo parmi bien d’autres : d’irrésistibles cockers que nous avons gardés dans la maison tant que c’était compatible avec un environnement propre, puis ils ont eu leur espace à eux, toujours avec leur maman.
13 août 2011
Tous pensionnaires !
Important : nous n’offrons pas nos services en tant que naisseurs et ne faisons que signaler qu’une naissance en pension n’a rien d’une catastrophe pour nous.
Naisseurs et éleveurs sont des métiers (en matière de chien les deux disciplines sont ordinairement rassemblées) et nous ne les exerçons que si les circonstances de la vie du ou des propriétaires l’obligent (expatriation, hospitalisation, détention, revalidation etc …). Nous faisons cela sans supplément.
Nous ne le faisons que dans de telles circonstances.
Les mâles
La stérilisation du mâle : opération bien moins coûteuse, elle n’est pas toujours aussi satisfaisante qu’espéré.
Efficace à 100% contre la fertilité, elle peut donner satisfaction dans certains cas d’agressivité, elle atténue beaucoup (voire stoppe) la malpropreté par jet d’urine dans le logement), elle peut atténuer certaines fugues chez les mâles dominants mais n’empêchera pas la promenade-type du Labrador ou du Golden dans son quartier, elle calmera voir stoppera les mimes sexuels du mâle qui s’accroche à la jambe.
Elle peut aussi vous décevoir à tous les sujets mais c’est fort rare de n’en rien retirer de positif.
Sur un mâle adulte très agressif dans sa propre famille et qui a déjà mordu avec secouement de la tête, l’échec est une forte probabilité.
Dès l’opération, c’est tant pour les mâles que pour les femelles que toute la famille doit veiller au régime strict du chien, de manière vraiment disciplinée, sinon le risque d’une très forte prise de poids est là, et c’est franchement mauvais pour la santé.
Nous voyons trop de chiens obèses dans la pension, parfois c’est au minimum un tiers des pensionnaires qui présentent un surpoids.